mardi 26 février 2008

Portrait: Tawu


Natif du Cameroun, Afrique en miniature, plus précisément de Mbalmayo ou Vimli, ville cosmopolite, localité située à 45 km de Yaoundé, le groupe Tawu tire sa signification des Grass Fields et du Sud Cameroun. A l’ouest du Cameroun c'est-à-dire en langue Bamiléké, il veut dire : unique, ensemble, représentant ainsi l’unité. Au Sud Cameroun plus précisément en langue Bulu il veut dire immortalité. En somme le Tawu est un groupe de quatre jeunes issus de familles pauvres de certaines régions du Cameroun qui prônent les idéaux de paix, d’unité et d’amour à travers la musique et qui se veut de rassembler des peuples frères et amis, car l’union fait la force.
Créer en 1998, ce groupe traversa de nombreux barrages, et connu des moments difficiles du à la perte constant de ses membres. Aujourd’hui le groupe est plus uni que par le passé, car les quatre membres du Tawu sont avant tout une bande d’amis, camarades de classe avant de faire carrière dans la musique. Ce statut confère donc une solide stabilité.

Le groupe plonge dans l’Afro rap qui est un mélange de sonorités modernes (Afro beat, Jazz et rap) et de sonorités traditionnelles (Ekang Béti et des différents rythmes de l’ouest du Cameroun) qui ont bercé leur enfance. Ce style de musique leur permet d’exprimer ce qu’ils vivent aux quotidiens et ce qui se passent autour d’eux. Les injustices, la corruption, la famine, l’exode rural, l’immigration, l’unité, les droits de l’enfant et le VIH sida sont quelques thèmes développés dans leurs différentes chansons et pour se faire écouter par toute la population, ils véhiculent leurs messages en plusieurs langues (Français, Anglais, Bulu, Bamiléké et Bassa).

Les membres de Tawu sont :
MAAK-B, débute la musique au lycée de Mbalmayo en 1994 et acquis de l’expérience en participant à des rencontres scolaires, à des spectacles de la ville et des localités environnantes avant de fonder en 1998 avec trois autres membres du groupe le Tawu.

FAAT-BOO, mordu de musique, très tôt, il interprète des chansons dans des rencontres scolaires et intègre des groupes comme Bamboula Street et Ultime arrestation respectivement en 1994 et 1996 grâce à son habilité à rimer aussi bien en Bamiléké qu’en Français.

R-MANO, tout comme Maak-B, il fait ses débuts dans des rencontres scolaires et spectacles de la ville et des localités environnantes avant de fonder en 1998 avec certains membres le Tawu.

LIONEL, né dans une famille de choriste, il intègre la chorale dés sa tendre enfance, se forme aux différentes techniques de chant et apprend à jouer à certains instruments (guitare, tambour et piano).

Decouvrez la video de Tawu intitulée " U goua ya "





Tawu - U gouo ya - Jubii TV
Tawu - U gouo ya - Jubii TV



Retrouvez le groupe Tawu dans son blog sur myspace : http://www.myspace.com/tawumusic

vendredi 22 février 2008

Interview : Dany Zie, cofondateur du portail kamerhiphop.com


Bonjour Dany, vous êtes l’un des promoteurs du site KamerHipHop.com, dédié au Hip Hop Camerounais. Pouvez-vous nous présenter l’organisation du site et nous dire ce qui vous a motivé à lancer un tel projet ?

Kamerhiphop.com est né d’un « délire » de deux jeunes étudiants en Informatique, Idrissou, le second promoteur du site et moi même. A l’époque, en 2003, nous étions étudiants dans une structure privée de la place. Nourris par notre passion partagée pour le hip hop et l’ingénierie web, nous avons donc entamé la conception de ce projet. Avec l’aide de Badjez (du groupe C-minaire), nous avons prospecté et rencontré certaines personnalités du milieu artistique kamer à l’instar de Krotal, DJ Bilik ou encore Ruben Binam et Manuel Wandji, pour présenter le concept. Ce qui nous a permis de l’affiner. Le développement du site quant à lui nous a pris environ 6 mois puisqu’il a fallu implémenter une solution de gestion de contenu propriétaire. [La première version a été mise en ligne en juin 2006. Nous avons relooké le site en Janvier 2007.

Le portail kamerhiphop.com vient donc répondre à ce cruel constat : l’absence de visibilité pour notre culture Hip hop. Le talent et une production suivie associés à une promotion soudée reste la base du succès. Aussi, offrir de nouvelles options aux promoteurs culturels à travers notre portail est notre souci et reste notre défi. Notre Hip Hop a beaucoup évolué depuis le temps et mérite un peu plus d’attention et de considération. Il reste injustement marginalisé chez nous.

Le concept est explicite : créer un espace virtuel où le visiteur sait qu'il trouvera tout ce qui l'intéresse sur un sujet ou, tout au moins, qu'il pourra s'en servir comme porte d'entrée vers d'autres sources d'information pertinentes. A ce titre, le portail réalisé avec comme thématique de base la culture hip hop au Cameroun propose donc de l'actualité, des chroniques, des interviews, des biographies d’artistes et personnalités en relation avec le hip hop, des dossiers d'information, un agenda évènementiel, une plateforme multimédia (audio/vidéo/photos), des lyrics, un forum de discussion et un annuaire de liens.

En résumé, un site portail est un site ouvert vers l'extérieur qui joue le rôle de relais d'information, et kamerhiphop.com est un portail sur le hip hop Camerounais menée par un petite équipe de passionnés.

Selon vous, s’il fallait énoncer un ensemble de problèmes qui minent le Hip Hop Camerounais, quels seraient-il ?

Le Hip hop comme je le disais plus haut reste une culture marginale au Cameroun encore plus qu’ailleurs. Magali Palmira de Real Black Music au Gabon me le rappelait encore tout récemment, et je crois que c’est la base du problème.

Mais à coté de cela, il y’a un sérieux problème de visibilité nationale et surtout internationale. Il y a de bons artistes au pays mais qui ne sont connus que dans leur quartier. Vous savez, les camerounais sont un peu bizarres. Ils considèrent réellement que ce qui est pris en considération ailleurs. Un piètre artiste camerounais, pour peu qu’il vienne d’une contrée éloignée, sera très souvent accueilli en héros par le public camerounais. Personnellement, je pense que c’est l’international pour les artistes Camerounais qu’il faut séduire et convaincre. Et pour ce faire, il faut un peu plus de professionnalisme dans la démarche artistique. C’est un autre sérieux problème dans le hip hop Camerounais. Les choses ne sont pas assez structurées : comment mettre en place un album techniquement correct quand l’artiste joue l’apprenti sorcier dans une chambre sur son Pentium II ? Comment mettre en place une promotion sérieuse avec son cousin aux commandes qui n’y connaît rien à la communication professionnelle ? On verra des gens qui cumulent les pseudo fonctions de Manager artistique, Interprète, Auteur/compositeur, Monteur Vidéo, Graphiste, Chorégraphe… (rires). En essayant d’y voir plus clair, on constate que c’est l’appât du gain qui rend les frères aussi pitoyables.

Les artistes gagneraient à s’entourer de professionnels et se concentrer sur l’artistique. Leurs prestations n’en seraient que meilleures.Pour résumer, le Hip hop camerounais est en marge culturelle. Pourquoi ? Parce qu’il y’a un manque de professionnalisme à la base, c'est de là que part le malaise.

Au regard de tout cela, quel rôle pensez-vous pouvoir jouer et quelle pierre comptez-vous apporter à l’édifice Hip Hop à travers ce site ?

Nous proposons un autre canal de communication (et pas des moindres) aux artistes et promoteurs culturels dans la perspective de rendre notre hip hop crédible aux yeux du monde entier et par ricochet aux yeux des camerounais et offrir ainsi des opportunités réelles aux acteurs du mouvement. Et je pense que la machine est en marche. Aujourd’hui, les artistes hip hop sont référencés sur la toile grâce à kamerhiphop.com en grande partie. Le rappeur Oliviera vient de terminer l’enregistrement de sa prochaine EP (Extended Play), grâce au jeu-concours organisé par Les Coudes Productions, une structure basée en Allemagne en partenariat avec kamerhiphop.com. Pleins d’artistes sont invités dans des festivals internationaux grâce aux services dérivés de kamerhiphop.com.

Actuellement, plusieurs partenariats sont en cours définition avec des structures de distribution numérique internationale, avec des maisons de production et de management (Plus Prod, Eben, Real Black Music…) des télévisions internationales pour œuvrer à faire connaître notre hip hop qui ma foi mérite une certaine attention.

Le travail de promotion de KAMERHIPHOP n’est-il pas un peu contradictoire dans la mesure où vous dites que vous voulez séduire à l'international, tout en sachant que ce n’est pas ce public qui achètera les disques d’artistes qui ne se vendent que sur le marché local ?

Je ne pense pas. La cible de kamerhiphop.com reste à la base la diaspora. Pourquoi ? Et bien parce que le marché réel à conquérir est ailleurs. L'environnement commercial local n’est déjà pas prolifique pour les artistes de Makossa, comment le serait-il pour les artistes hip hop ? La conquête de l’international sera LA victoire et LA révolution du hip hop kamer. Je ne suis pas sûr que des groupes comme Daara-J ou Yelen réalisent leurs chiffres d’affaires respectivement au Sénégal et au Burkina-Faso. Les causes de l’échec commercial en Afrique sont connues, je n'entrerai pas dans les détails.

Et Internet dans tout ça ? Et bien d’après une récente étude du Minpostel, le taux de pénétration de l’Internet au Cameroun serait de 0,17%. C’est assez lamentable mais ça reste clairement un domaine à conquérir. On ne peut pas ignorer ces difficultés mais on en peut non plus s’y contraindre. Internet est L’OUTIL des nouvelles générations et je suis sur que les objectifs du site kamerhiphop.com seront rapidement atteints grâce à l’implication de nos collaborations internationales. Les maisons de disques et les promoteurs chevronnés ne sont pas au Cameroun. Les camerounais apprendront à suivre, comme toujours malheureusement et c'est pas l'équipe de bonaberi.com qui me dira le contraire (rires).
Les vidéos, les audios et les interviews constituent un bon moyen de faire connaître nos artistes. Envisagez-vous d'augmenter considérablement le stock de vidéos disponibles et de mettre en place d'autres styles de vidéos, comme des interviews d'artistes ou des concerts ?

Bien sûr. Le but est de vendre une image de marque du hip hop kamer. Pour ce faire, les vidéos et les sons sont sélectionnés sur des critères "professionnels". C’est pour cela que notre banque de données multimédia n’est pas encore assez fournie. J’invite par la même occasion les artistes hip hop camerounais de par le monde à nous faire parvenir leurs médias promotionnels pour le site. C’est free.
En ce qui concerne les vidéos, une nouvelle rubrique « La Vidéothèque » a été crée pour contenir des vidéos autres que des clips comme justement des extraits de spectacles et d’émissions télévisées.


Pour revenir au Hip Hop en tant que tel, pourquoi a-t-on l’impression que les Camerounais restent en marge du Hip Hop Africain ? On a connu par le passé de grands groupes de rap africains, tels les Sénégalais Positive Black Soul ou Daara J, qui avaient acquis une dimension internationale. Au Gabon aujourd’hui, quelques groupes émergent. Qu’en est-il des Camerounais ?

Ce n’est pas juste une impression. Mais cela est en train de changer. Des artistes résident au Cameroun sont en train d’acquérir une dimension internationale. Krotal par exemple était récemment au Congo et en Belgique au festival Sfinks. Lady B, X-maleya et Zomloa déjà très populaire au Gabon, Parol est resté numéro 1 durant plus d’un mois dans le Hit 2 Rue de la chaîne de télévision urbaine Trace Tv… Je crois que la machine est en marche.

Comment entrevoyez-vous l’évolution du Hip Hop au Cameroun dans les prochaines années et quels seront, selon vous, les artistes qui émergeront ?

Vous savez, sur les starting blocks, ils sont nombreux mais au finish je pense que sortiront du lot ceux qui auront su construire les fondations d’une carrière artistique professionnelle. Il y a malheureusement plein d’apprentis sorciers qui ne sont là que pour la frime et qui n’ont aucune démarche artistique structurée et structurante. C’est le mouvement qui en paie les pots cassés parce que c’est justement ces derniers qui dévalorisent et décrédibilisent cette culture hip hop.

Le mot d’ordre reste pour moi « professionnalisme » et celui-ci passe par un entourage sérieux et spécialisé, un travail ardent dans la recherche de l’originalité et beaucoup de voyages pour s’imprégner des réalités du monde artistique. Tout en sachant que professionnalisme implique forcément moyens financiers d'une manière ou d'une autre...

Pour nous qui découvrons le Hip Hop Camer, quels artistes et quels albums méritent actuellement le détour selon vous ?

La liste est longue. Mais je pense que sortent du lot par leur talent et leur sérieux des artistes comme Krotal, Sidney, Lady B, Ak Sang Grave, Wilfried, Danielle Eog, Oliviera, la famille zomloa, Obidy, Holokost, mbalè mbalè, C-minaire, L’écurie So sound, Tawu, Parol… Comme je le disais la liste est loin d’être exhaustive…

Prévoyez-vous de donner à KAMERHIPHOP une dimension encore plus rédactionnelle avec des chroniques des albums des artistes, histoire qu’ils soient jugés à la hauteur de leurs performances ?

Sur le site, il y a des chroniques d’artistes kamer. C’est vrai c’est généralement des artistes de la diaspora mais il y en a également sur des artistes locaux comme sultan Oshimihn ou Lady B par exemple. Les chroniques nous sont généralement proposées car nous n'avons pas encore de chroniqueur attitré. Je lance donc par la même occasion un appel aux hommes des médias qui s’intéressent au hip hop kamer de près pour des propositions de chroniques et des dossiers sur les artistes camerounais et leurs productions.

Un dernier mot pour les internautes susceptibles de visiter KAMERHIPHOP.COM

Aux visiteurs, je leur souhaite de prendre du plaisir sur notre site et surtout de ne pas hésiter à donner leur avis à travers des commentaires ou par email. C’est grâce à ceux-ci que nous pourront améliorer nos services.

Les artistes, n’hésitez surtout pas à nous contacter directement et nous envoyer vos supports multimédia promotionnels. C’est free (zie_dany@yahoo.fr).Quant aux promoteurs, je dirais que kamerhiphop.com est un canal de communication crédible, si votre cible principale est la jeunesse, et les acteurs culturels dans une moindre mesure. Kamerhiphop.com c’est déjà plus de 375 000 visites cumulées et en moyenne 600 visites quotidiennes.

bonaberi.com

Gros plan : danielle Eog



Une voix de velours et une sensibilité à fleur de peau : voilà en quelques mots ce qui caratérise le mieux Danielle Eog. Artiste complète et plurielle, la jeune femme, qui revendique son goût pour le métissage culturel, évolue dans des univers musicaux aussi variés que la bossa nova, la soul, jazz, le makossa et le hip-hop. A chaque pas elle laisse une trace émouvante et vraie.
Pour sa première prestation en tête d'affiche au CCF, elle a sélectionné le meilleur de ses compositions pour un spectacle « Afro soul » baptisé Okiri c'est-à-dire « demain » dans sa langue maternelle.

Danielle Eog ou Danie... est une artiste musicienne de 25 ans, chanteuse, auteur-compositeur,guitariste et plasticienne à ses heures perdue,elle aime le dessin au pastel et la photo.Elle bosse comme réalisatrice pour une chaine TV indépendante au Cameroun, son pays . mais son plus grand reve serait de poursuivre plus sérieusement sa carrière musicale. ses influences sont tirées de la musique noire: la soul (Stevie Wonder, Marvin Gaye, The Gap, The Jacksons...) , le Jazz (Billie Holiday, Nina Simone, Nat King Cole, Louis Armstrong) , le style afro (Fela Kuti, Tchakounté, Eko Roosevelt, Makeba...) mais son style de musique préféré reste la bossa nova. elle aime bien le hiphop intelligent(Common, Mos Def, Slumvillage ...) et la new soul, qui est d'ailleurs son orientation musicale personelle ...( D'angelo, Jill Scott,Jaguar Wright ) . Bref, tout ce qu' elle veut c' est de partager son art et son univers avec le maximum de personnes.

INTERVIEW (
Cameroon Tribune, Yaounde 24/10/2007 )
Qui êtes-vous ?
Je suis une jeune artiste de la scène urbaine camerounaise. J'ai toujours aimé chanter. Toute petite, je donnais des spectacles à la maternelle. Et puis, quelques années plus tard, notre père nous a inscrits au conservatoire, il nous a donné des cours de piano qu'on n'aimait pas trop à l'époque. Et puis, nous sommes rentrés au Cameroun. Plusieurs années après, j'ai rencontré Krotal. Puis, par la suite, Mapan Records faisait un casting pour leur compilation et j'ai commencé à travailler plutôt dans le hiphop. Il y a très peu de jeunes aujourd'hui qui échappent au hip hop. J'ai cependant eu des influences venant de mon père qui écoutait le jazz, la soul, la bossa-nova, Gilberto Gil, Nina Simone, Ray Charles, bref la musique noire. Je suis revenue à mes racines, si je puis dire.

Est-ce que vous avez pris des choses d'ici ?

J'ai pris des choses d'ici mais étant donné que ma musique est très métissée, très hybride, on ne peut pas vraiment le sentir en surface. Mais quand même, dans une chanson comme « Tob assi », je me suis inspirée du makossa. Dans « Dry my tears », je me suis un peu inspirée du bikutsi et du mangambeu.

Cette musique ouverte est-elle un choix réfléchi ?

Au départ, ça s'est imposé tout seul. J'ai grandi entre l'Occident et l'Afrique. Je suis le produit de plusieurs cultures. Avant, c'était naturel mais aujourd'hui, je le revendique parce que le monde n'est ni noir ni blanc, il y a toujours des médians et je suis là pour les apporter. J'ai juste envie que tout le monde se reconnaisse dans ma musique. Pour moi, la musique n'est pas une secte.

Quel sens donnez-vous à votre émergence ?

Ça signifie qu'il y a des jeunes qui travaillent, qui ont envie de faire les choses peut-être différemment, d'apporter quelque chose, de partager leur univers, leur vision parce que tout n'est pas sombre. Il faut bien comprendre qu'il y a aussi des gens qui ont des choses à dire et qui font attention à la qualité des textes, qui passent le message d'une certaine manière. Voilà la nouvelle génération de la scène urbaine.

Decouvrez Danielle Eog dans la Video " Je wanda " en Collaboration avec des grands noms du hiphop Camerounais (Final D, Big B-Zy, Feros, Krotal, Guch' K) .




Retrouvez Danielle Eog dans son blog sur myspace :http://www.myspace.com/danielleog

Retro: Le rap camerounais change de cap


Mutations : publié le 17.08.2006

Les albums sortent de plus en plus et le public s`élargit.
Samedi 12 août 2006. Il est près de 20h, pourtant, la salle du centre d`art contemporain Africréa a du mal à trouver son public. Ce soir, comme il y a une semaine en ces mêmes lieux, un rendez-vous a été donné aux jeunes de la capitale du Cameroun. Le spectacle baptisé XXL K`mer hip hop doit leur permettre de communier avec des artistes locaux, qui sont devenus des vedettes pour eux.
L`un d`eux est d`ailleurs visible dans la salle. Calme, dreadlocks, lunettes aux yeux. C`est Le Bronz. Il vient de mettre sur le marché son tout premier album et l`occasion du spectacle de ce soir le fera découvrir au jeune public qui s`est déplacé. Olivier et Brice sont en vacances. Ils viennent de la ville de Bafoussam, dans la province de l`Ouest, et semblent tout émus de voir un artiste qu`ils apprécient. Ils regrettent que d`autres, à l`instar de Sultan Oshimihn, programmé le week-end précédent, ne soient pas là.

Comme Brice et Olivier, les jeunes Camerounais ont désormais des idoles locales dans l`univers du rap. A côté de 50 cent, Jay Z ou encore Snoop Dog, rappeurs américains adulés, les rappeurs camerounais ont désormais eux aussi la cote auprès du public local. Le tout premier album de Koppo, sorti en 2003, a eu un succès presque inédit pour un rappeur camerounais. Et désormais, nombreux sont les jeunes qui attendent la suite de l`aventure et un deuxième album annoncé pour 2007.
Krotal, autre rappeur camerounais, est lui aussi désormais une star pour les jeunes. Il a été invité, il y a quelques semaines, au festival Gabao hip hop, qui s`est déroulé au début du mois de juin à Libreville au Gabon. Lui aussi prépare son second album et note bien une évolution dans le hip hop camerounais : " Je crois que le rap Kamer se professionnalise. Il a son public bien à lui et je crois que c`est une bonne chose. La scène rap camer doit vivre. Ce que je déplore, c`est le manque de scène amateur qui révèle les nouveaux talents ".

A Libreville, Krotal était accompagné par le groupe Ak Sang grave, vieux routier de la scène rap nationale et qui vient aussi de mettre un album sur le marché. La question qui se pose aujourd`hui est celle de savoir comment, en quelques années, les rappeurs camerounais ont pratiquement changé de statut, passant de celui de voyou à celui de stars de la musique camerounaise.
Déjà, on ne peut pas occulter le fait que la qualité de cette musique s`est considérablement améliorée. Mais surtout, loin de se contenter d`une copie servile du rap tel qu`il se faisait en Occident, les artistes camerounais se sont progressivement appropriés les rythmes traditionnels. Résultat : une musique de fusion qui a conquis le public local. Bantou Po si, avec son premier album sorti en 2001, peut être considéré comme l`un des porte-étendards de cette musique-là.

Un autre groupe qui s`illustre par ce côté multiculturel, c`est S-Team. L`équipe du Sud (South Team), avec son premier album, a offert au public .
une musique dans laquelle, comme le souligne Olivier, "On trouve le reflet de la culture camerounaise". Que les chansons soient en français, en pidgin, en camfranglais ou dans les langues camerounaises, elles ont toutes un point commun.
Le rap au Cameroun a gardé quand même l`un de ses éléments caractéristiques, en dehors du look de ses adeptes : les textes. Si quelques uns parlent d`amour (Bantou Po si, Koppo, etc), beaucoup préfèrent s`intéresser aux problèmes de la jeunesse. Le chômage, l`attrait de l`Occident, la misère galopante, etc. Et parfois avec des mots durs. Cette aile dure du rap camerounais est notamment représentée par Valsero, qui met un point d`honneur au côté militant de sa musique. Pour lui, il y a le rap et d`autres styles de musique. Pas des mélanges.

Opposition
Ses compositions sont de véritables brûlots à l`endroit de la classe dirigeante actuelle. "Ce pays tue les jeunes… Cinquante ans de pouvoir et ils ne lâchent pas prise, la jeunesse se meurt à petit feu… les vieux se saoulent à l`eau de feu ", chante-t-il. Le jeune homme parle de corruption, accuse les vieux au pouvoir d`homosexualité. Bref, crie tout haut ce que certaines personnes ne cessent de chuchoter pour parler de l`avenir hypothétique de la jeunesse camerounaise.
Cette façon de voir n`est pas générale dans le rap camerounais, d`où la petite guerre qui oppose les rappeurs qui se veulent puristes et ceux qui pensent qu`il faut adapter le rap à notre environnement. Koppo faisait allusion à cette opposition dans une interview accordée au site kamerhiphop : " Rappeur ou pas, je fais de la musique qui plait à beaucoup de personnes, dieu merci ". Dj Zion, l`un des précurseurs du rap au Cameroun, a lui aussi son mot : "Je pense que le plus important, c`est de faire du bon rap. Je prône un hip hop industriel et charismatique."

C`est avec la télévision que le rap s`est installé au Cameroun, c`est avec la télévision aussi qu`il gagne en popularité, avec notamment la pluralité des chaînes qui offre désormais plus de plate-formes d`expression aux rappeurs locaux. Les différentes chaînes de télévision ont désormais consacré des espaces à ce qui est devenu, au fil des temps, le rap Kamer. Depuis Benjo et son "Indomptable rap" en 1998, plusieurs autres albums de rap ont suivi. Plusieurs spectacles aussi, que ce soit dans le cadre des Sunday rap organisés dans les années 90 à l`espace Africréa à Yaoundé, ou plus tard Ça me dit rap de Axe jeunes, le principal diffuseur du rap camerounais, ou enfin Xxl k`mer hip hop, lancé le 5 août dernier.
Big Bzy, Negrissim, Bantou Po si, Rasyn, Zomloa Famila, Ak sang grave… ont suivi le chemin, et ouvrent certainement la voie à une autre génération de rappeurs. Ils continueront à poser les problèmes de la jeunesse à laquelle ils appartiennent. Et pour soutenir et encadrer ce mouvement, Mapane Records, la structure mise sur pied par Louis Marie Tsoungui (Magix d`abord, puis Mapane à partir de 2001), continuera l`œuvre qu`elle a commencé en produisant plusieurs d`entre eux.

Jules Romuald Nkonlak

jeudi 21 février 2008

Portrait: Dabbal


Ses débuts étaient en 1999-2000 elle a commencé à Ebolowa sa province d'origine (Sud-Cameroun),à chanter tout d'abord avec deux rappeurs melow et blackdjo... Puis ça n'allait plus donc elle intégre un groupe de hip hop reggeae appelé DTR actuellement Patrie Haute, il était 4 dans le groupe Dady nucsy (animateur radio à Sweet FM sur douala), Nkoukouma, Langoste) étant la seule fille ;le groupe l'adopte et la baptise Dabbal qui est en somalien la corde qui tient la peau du tamtam (elle était comme un pilier quand il y avait un blême elle faisait tout pour le résoudre car jai"horreur des conflits ").

De là elle commence à rapper puis en février 2000, les parents de certains membres de son groupe ont été muté à Douala et Yaoundé. Avec son Amour pour le hip-hop elle ne lâcha pas l'affaire. Elle entamme la crétion de son collectif rap de la province du Sud "Essing Ngang clan" dans lequel elle était une fois de plus la seule fille , manque de chance il a fallu qu'elle retourne la même année sur l'hexagone pour des raisons scolaires...

le groupe "Essing Ngang clan" continu jusqu'à présent ses oeuvres..... et effectue des collaborations avec les rappeurs de son pays natal le Cameroun ..

Aujourd'hui dans le groupe ZAS composé de trois filles dont elle est la seule camerounaise et les deux (cally-A et D'lyce ) des congolaises et dont la connexion donne une vraie macédoine !!.
Ayant travaillé parallèlelement avec la chaine télévisée LALOCALE TV elle est aussi spécialisée dans le montage vidéo où elle s'investit sur la réalisation de clip de son groupe.

Decouvrez la video de Dabbal et son groupe ZAS lors d' un casting

mercredi 20 février 2008

Portrait: Harry G


Harry G de son véritable nom Harry Gouin est âgé de 16 ans. De famille modeste, il arrive en Suisse après le mariage de sa mère dans le canton Vaud en Suisse. Il a alors 4 ans lorsque sa famille s’installe en Suisse. Trois ans après, sa famille déménage pour Genève où sa mère tient un grand restaurant Africain nommé «Le Kribi» (Kribi) situé aux eaux vives. Harry est un jeune garçon renfermé qui écoute beaucoup de rap et se met à écrire des chansons et à danser pour s’extérioriser tout en faisant beaucoup de sport. Malgré son jeune âge, il compte à ce jour plus de 30 chansons écrites par lui-même. Sa passion pour le spectacle commence à cette période car tous les mois sa mère organise les spectacles de musique live avec les artistes. Durant ces représentations, Harry fait la vedette américaine. C’est à partir de ce moment que des personnes proches du show business et de ma famille l’encouragent vers une carrière artistique notamment. Harry va alors participer à plusieurs castings, Certains producteurs se déplacent à Genève pour écouter les chansons de Harry et le voir. Tout de suite, il est intéressé par l’aventure d’un 1er disque. Le rêve de Harry est d’avoir du succès et faire une carrière musicale. Ce rêve est en cours de réalisation car en effet Harry G a eu la chance d'être répérer par BorderBlaster qui produira et réalisera son premier Single dont la sortie est prévue le 18 Septembre

(ENGLISH VERSION )
At the age of sixteen, Harry G has already written over 30 hip hop songs and there‘s no stop to his creativity. Harry G came to Switzerland at the age of 12 for his mother’s marriage with a Swiss man. For the first years in Europe he mostly stays inside, listening to rap and writing his own texts. When his mother opens an African restaurant and starts inviting artists, Harry discovers the fascinating show business and develops the dream of becoming an artist. During repetitions in the restaurant, Harry plays the American star and people start discovering his talent. Several producers from Geneva come to visit the restaurant to see Harry G perform. It’s when Harry G meets Swedish production company BorderBlaster that his dream of making a solo album finally comes true. Harry is now recording for his first album and debut single “Harry G” will be released internationally on September 18. The music video is now being recorded in Stockholm.

Decouvrez son clip intitulé "Harry G "



retrouver Harry G dans son blog sur myspace : http://www.myspace.com/harrygindahouse

dimanche 10 février 2008

Portrait: Veeby


D'origine camerounaise, Veeby a fait du chemin dans son pays d'origine et au Québec. Elle commence par faire des concerts dans son établissement secondaire, le COLLEGE LIBERMANN de 1996 à 2001. Ensuite elle arrive au Québec en 2001. En 2003, elle gagne le concours de chant « Afrik Étoile » organisé par le groupe culturel Kijana. Elle participe alors en 2004 à la compil de DJ Blast « BLAS-T-PHEME» aux côtés de OL1KU sur le titre « Démarre le train». La même année elle rentre en contact avec RAY RAY du groupe les Architekts et participe à son album «LA Cité». La chanson Phare de l'album « FAIS PT» gagne le concours International Songwriting Competition en 2005. Elle sera alors la voix du single « Dans la cité», ainsi que de la chanson « C'est pas notre faute » avec Ray Ray et Vai. Elle fait plusieurs prestations par la suite aux côtés de plusieurs associations culturelles. D'abord à tire de maître de choeur pour le spectacle CTR-ALT-DEL du Groupe Culturel Kijana dont elle sera membre et directrice artistique en 2006, et auparavant aux côtés de l'association JAM 514 dans des salles comme le VOKALZ, le KOLA NOTE et le Boodha bar lounge. Elle participe depuis à de nombreux projets avec des artistes locaux tels que Pepito, Ekinox, Manika, ainsi qu'avec des beatmakers réputés tels que DJ HADES et ELBYCAZ.

Decouvrez la video live de son titre " tired "


retrouver Veeby dans son blog sur myspace : http://www.myspace.com/veeby

samedi 9 février 2008

Gabon: portrait de KÔBA


Avant de distribuer « des baffes » au mic, KÔBA vît le jour en France dans une ville de banlieue. Il se destinait à vivre une vie de jeune issue de l’immigration mais le sort décida que sa route serait pavée d’épreuves qui feraient de lui un personnage hors norme.
Alors qu’il est plein dans l’adolescence, il bascule violemment dans la vie d’homme le jour où un groupe de skin head lui tombe dessus, le roue de coup et le laisse pour mort dans une rue isolée…jusqu’à ces lignes que vous découvrez, sachez que les bleus ont disparus de son corps mais ont laissé une empreinte indélébile dans son âme. Pour le protéger de la violence la famille de l’artiste décide de l’envoyer dans son pays d’origine : le GABON.Les semaines passent et l’adaptation se fait dans la douleur. Ronny (de son vrai nom) doit refaire sa vie et se trouver de nouveaux repères : amis, famille (au sens africain du terme), tradition, modernité et bien sûr la rue. On l’oublie souvent mais quelque soit le pays, la rue est hard mais elle est aussi séduisante. Peu à peu, il succombe à son charme, devient un vrai bad boy et pour lui les légendes des gangsters deviennent on ne peut plus concrète…
En quelques temps, il maîtrise le business de rue et se fait incarcérer pour braquage. Durant 6 mois, il goûte à une autre vie, un underground encore plus sombre que celui que des pauvres esprits en Europe ne peuvent imaginer. Pour tenir, le coup, il lui reste la famille et les valeurs traditionnelles du pays auquel il semblait avoir tourné le dos. Quand vint le moment de retourner à la vie de citoyen, il ne voyait pas comment revenir à une vie sans excès. Sa route croisa celle de BA PONGA qui décida de le prendre sous son aile pour canaliser et utiliser autrement la rage qui habitait Ronny. En Afrique, la tradition est le pilier de toute la société. Le jeune erre n’y échappe pas et lors d’une communion traditionnelle, le nom pouvi (ethnie gabonnaise) de KÔBA lui est donné.
C’est ainsi que naquît KÔBA , c’est ainsi qu’il est celui qui a reçu des coups et qui en donne en échange.

DISCOGRAPHIE

2003 - compilation « FU-Ngang Attitude » produite par Negrattitude et la compilation « Bantu rap II » .

2005 - signature EBEN ENTERTAINMENT» et titres dans la compil « EBEN AND FAMILY »

2007 - « LE KRIMINEL » produit par Eric A. Benquet pour EBEN ENTERTAINMENT

Decouvrez son clip intitulé " tu n' as rien compris " ( remix )



Retrouvez Koba dans son blog sur myspace : http://www.myspace.com/ebenkoba

Portrait : Nega


Nega, de son vrai nom Serge Djoungong, est un rappeur suisse né le 16 mai 1977 à Genève de parents d’origine camerounaise. Il grandit dans le rap parrainé par les grands de Thônex, un quartier populaire de Genève. C’est en tant que danseur qu’il débutera dans le milieu hip-hop et par le biais de cette discipline qu’il rencontrera ses deux acolytes, Stress et Yvan, avec qui il formera plus tard le groupe Double Pact. Le groupe fera connaître sa musique au sein de la scène hip-hop Européenne et aura valu en 10 ans, 5 albums Double Pact. Le best of sorti en 2006 et intitulé « Au Revoir », marquera officiellement la fin du groupe. Aujourd’hui, Nega reste une des rares références en matière de rap suisse. Son diplôme d'assistant-ingénieur-son, lui permet de produire en septembre 2004, son premier album : « Mémoires écrites ». Il devient par ailleurs, le premier rappeur suisse à collaborer avec une star de renommée internationale: ‘Lumidee’. Un peu plus de deux ans après, Nega continue d’innover, de réaliser et de produire en nous présentant depuis mars 2007, son deuxième album intitulé « 2 ». Innovant une fois de plus, il reste le premier en Suisse à adopter un format double album, soit 31 titres. Dans ce deuxième opus, on découvre 2 albums distincts : l’un intitulé « Good », l’autre « Bad ». L’écoute des albums permet de distinguer deux Nega. Le premier se veut mainstream avec des musiques teintées de R’N’B, Zouk, Reggae, Funk et Reggaeton tandis que le second plus sombre reste très hip-hop avec une tendance hardcore et dirty south. Tout comme ses choix musicaux, les textes de Nega sont très éclectiques. L’album est un melting pot de thèmes lourds (exil africain, suicide, cancer, mort) et de thèmes légers (sexe, égocentrisme, amour, texte conscient). Il en résulte deux véritables albums. Son origine camerounaise, le ramène régulièrement dans une réalité qui lui permet d’aborder la discrimination avec sincérité. Par conséquent, il donne à la musique une couleur noire mais sans haine. Le tout mélangé à sa voix de velours ou grave, selon l’album Good ou l’album Bad, à sa prose intègre, à son franc parler touchant mais vrai, il aide à faire évoluer la crédibilité du rap suisse et se sent prêt à séduire le marché francophone.

Decouvrez son clip intitulé "negaaa"



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vendredi 8 février 2008

Historique du hiphop camerounais



LE RAP

Le Rap est arrivé au Kamer à la fin des années 80 presque au même moment que la magie du Blanc appelé TELEVISION. Grâce à la télé, les jeunes ont appris beaucoup de choses sur cette musique. Il n’y avait pas encore d’albums mais les jeunes hip hoppeurs se défoulaient dans des soirées tels que : les Sunday rap, big rap show, les soirées Mbitakola, les nuits du rap
Au fil des années (années 90), les groupes et rappeurs ont commencé à voir le jour. On peut citer entre autres : UMAR CVM, Anonyme Posee, Otoul Baka,le collectif Magma fusion, Benjo, Protek Tho’or, Big Bzy African Logic, les cinémas Abbia et le capitole, le centre culturel français de Yaoundé, l’institut Goethe… étaient devenus des lieux préférés des MC’S et des amoureux du hip hop.

Vibrant à l'époque sur les flow des références tel que : SOLAAR, NWA, PUBLIC ENEMY. Emporté par cette music différente des autres par son feeling, les jeunes ont immédiatement captés le style et se sont métamorphosés dans leur look et leurs fringues. La plupart le faisaient pour plaire aux filles du lycée "petit show Rap au fond des salles de classe en pleine récréation accompagne de Beat *boxeurs* (DJ)" au fil du temps c'est devenu une passion et après, la vocation. Car en ce rendant compte du revenu de l'industrie Rap dans le monde, le pouvoir qu'ont ces vedettes (l'argent, la gloire, le sexe) le professionnalisme de cette Blague est devenu un rêve pour la plupart. La réalité a saisie l'esprit et la chose Rap a été prise au sérieux par ceux qui se sentaient à la hauteur.

Vu que l'absence des médias rendaient moins populaire l'auditoire Rap, la solution était de sortir du pays et tenter sa chance dans des pays plus développés et francophone, en principe la France. Tel fut le cas de Polo qui a connu un grand succès avec le single « Panne sèche » sans oublier Pit Baccardi, BAM'S, MENELIK etc...

Au Cameroun, les Rappeurs disposent peu de moyens et *rien n'est vraiment mis leur disposition*. Néanmoins, nous tirons un coup de chapeau aux Radios et chaînes de télévisions privée qui font remonter la chose hip-hop. Ces moyens de médias restent jusqu'ici, les seul moyens qu'ont les Rappeurs au Cameroun.

Les galères sont nombreuses; Certaines personnes traitent le Rap ici d'une musique de voyoux et interprété par les voyoux; il ne se rendent pas compte du message que passe ces Rappeurs; Dans les studio maquettes, on ne trouve pas grand chose comme matoss pour bosser, les 4 pistes et c'est tout. La signature des contrats pour certains producteurs ne se limité qu'à 7%. On y retrouve aussi un grand problème de piraterie ce qui ne permet pas une grande vente de K7 pire encore les CDs.

QUELQUES SORTIES D' ALBUMS

Le répertoire Rap Made In Cameroon comporte déjà plusieurs albums :

BENJO : C'est l'auteur du premier album sorti dans les bacs dans les années 90 ce jeune ambitieux originaire de l'ethnie BASSA, a apporté beaucoup pour le Rap camerounais qui était dans le temps qu'une simple mode. Malheureusement pour lui, son album auto produit n'a pas connu un grand succès ; moins de 2.000 ventes au Bled. Titre original "IMDOMPTABLE RAP". Le même BENJO a produit en 1999 une compile intitulé « du fond des égouts » (c’est la première compil rap au kamer). Les rappeurs ayant participés à cette compile sont : Amokrane, Hakeem Raja, Benjo Himself et bien d’autres. Elle est passée inaperçue. « du fonds des égouts » a été produit par le label Mission Impossible.

UMAR CVM (un monde aussi Rebel) composé de DJ Bilik, Tom Sepha devenu Ra-syn et Joël Teek avait sorti un single « Urban Villageois », single qui est passé inaperçu. Le groupe a quand même pu faire quelques scènes hors de nos frontières notamment à Marseille (au Ducks du sud à l’occasion du festival au sud du sud dénommé « Négro et Beau »)

B-ZY : Style de Rap "Funky JazzMark" réalisateur meilleur album Rap 100% underground de l'année 2000. Ce Rappeur originaire de la côte, plus précisément de l'ethnie "Duala" " a connu un succès avec son album "DUBE". Mais malheureusement il n'a pu en profiter pour des raisons concernant les bases du contrat. Sortie : année 2000 vente ; plus de 2000 K7 Mixé en France et produit par (AJAJO Entertainment). En 2005, Big Bzy a sorti une mixtape qui se porte plus tôt bien sur le triangle national et au-delà de nos frontières.

NEGRISSIM : "Appelle ta grand-mère" titre originale de l'album. le Négrissim est un mélange de plusieurs flows (La Source, Aborigène de Boudor, Sadrak) tous originaire de Douala et de Yaoundé. Leur album auto produit n'a connu aucun succès pour cause de Sound et de la promotion. Depuis 2002, le groupe se trouve du coté du Sénégal.

BANTOU POSSI : Après dix ans passé dans l'ombre, le Bantou Possi composé de Final D, Feros et Guichy fait vibrer la jeunesse kamer au rythme de leur premier album sorti en 2001 dans les Bacs. Remarqué auprès du (PBS, BISSO NA BISSO ) Bantou Possi est déjà à plus de 15.000 ventes. Beaucoup appréciés par l'auditoire musical local. C’est un groupe qui a allié rap et RNB et ça lui réussi bien. Bantou. sortie chez RTM (Real Time Music) production. Label dirigé par l’artiste Tom Yom’s. le deuxième album du groupe est dans les bacs, il est Produit cette fois par JPS (Jean Pierre Saar) production. Le groupe a même consacré une chanson à la gloire du Pichichi Samuel Eto’o.

AUTHENTIC KLIK : groupe composé de DJ Zion, Power X, Speereet et Shabbaz, Authentic Klik a commis un album qui s’intitule « reste sage » en fin d’année 99. album qui n’a pas connu de succès à cause du manque de promo. Le son phare de l’album « reste sage » a été fait avec la collaboration de Force A4 (composé de Amina, Vegan’s, Claudia et Speereet ancienne membre du groupe)

ZOMLOA FAMILIA AU PAYS DE KUSH : c’est l’une de toute première compile rap au kamer. Elle est sortie en 2002. elle regroupait plusieurs rappeurs et groupes de rap tels que : Sultan Oshimihn, Bobby Shamann, Skie, Karamel, Elokk, Sumanja, Ykurunam, Moon Kut Choo, Racin, la Souwhite et bien d’autres. Elle a été produit par DJ Bilik pour Zomloa Recordz.

AK SANG GRAVE: YPP (Yaoundé Pour la Planète) album du groupe AK Sang Grave composé de Dar X, Eboo et Reezbo. Il est sorti en 2002 sous l’écurie Mapane Records. Il a vu la participation des artistes tels que : krotal, Danielle Eogg, Fulaw et bien d’autres. Pour les puristes, Yaoundé Pour la Planète est considéré comme l’un des meilleurs albums rap kamer. Leur deuxième album vient de voir le jour et il s’intitule « du fond de l’Afrique ».

RASYN : ancien membre du groupe UMAR CVM, Tom Sepha devenu Ra-syn nous a gratifié d’un bon album intitulé « Né sous un arbre ». album 100% rap coproduit par le chanteur Joël Teek en 2002. il vit depuis quelques années déjà du coté de l’Europe. Il parait que l’album sera réédité.

ROGGY STENTOR : il a sorti un album en 2003 et un maxi en 2006. maxi qui a vu la collaboration du chanteur makossa Njohreur dit Tiger sur le remix des sans visas de Petit Pays.

KROTAL : « vert rouge jaune » titre de l’album. à la fois DJ, ingénieur de son et rappeur, DJ Polo devenu Krotal a réalisé un album original. Album sorti en Décembre 2003. Un mélange de plusieurs style : rap hardcore et rap Mboa. Les artistes en featurings sont : le groupe AK Sang Grave, Funkiss, Joël Teek, Fulaw. Un album produit sous le label Mapane Records.

KOPPO : « si tu vois ma go » est le premier album slam au kamer. Koppo que beaucoup de hip hoppeur kamer ne connaissait pas est venu ravir la vedette aux icônes de ce mouvement. Son album a connu un succès « fou ». il a été l’artiste jeune le plus médiatisé et le plus sollicité ces dernières années. Album sorti en fin d’année 2003.

OLIVIERA : rappeur de la nouvelle génération (new school). « prémices » son maxi de 6 titres est sorti en 2003. En 2005, nouvelle distribution du Maxi inclus deux (02) inédits révélateurs ‘’un homme à part’’ et le tube ‘’dernier sur le Rap’’ sous l’effigie Serial lyricist Killer (Lyrical tueur en série) concept Labelliser qui lui est propre.

KAMERKONNEXION : première compile rap et RNB au Cameroun, Kamerkonnexion vol1 a connu la participation des artistes et groupes tels que : krotal, koppo, Joël Teek, wilfried, Funkiss , Negrissim, Rage 2 z vil, AK sang grave…. Elle a été produite par le label Mapane Records. Kamerkonnexion vol2 est en préparation

LA COMPIL SO SOUND : « préliminaires » la compile du label So Sound a réuni les artistes de Douala que sont : Ursulla, VBH, Lemir Vana, Sami et Mista Baaba. Elle a été produite en début d’année 2006 par DJ Réné Kool pour So Sound Records.

JOEL TEEK : « Mamy Wata » est le maxi que Joël Teek et son ami l’accordéoniste Lyonnais Szabo ont mi sur le marché discographique Kamer en 2005. déjà en 2003, il sort son premier maxi qui s’intitule « je viens de loin » avec l’apport en guest star du rappeur Rasyn.

TATA MENTHONG : ex rappeur du groupe la Souwhite (avec Sangoa Mboa et Owutou Nkul Medjo), Menthong a commis un album de 12 titres qui s’intitule « Yu the thong ». album produit par la famille Esseyi. La réalisation a été faite par DJ Bilik pour Zomloa Records. Il est sur le marché depuis novembre 2005. l’album a du mal à décoller.

OBIDY STYLE : c’est l’une des valeurs sures de notre hip hop. Résident du coté de Douala, Obidy Style a su s’imposer dans le gotha du hip hop kamer. Son album se porte bien, surtout « style obidy » le titre phare, un vrai régal hip hop.

COCA COLA DREAM : sorte de Star Academic hip hop, le concept a connu du succès. Pendant 5 mois (de Mai à Septembre 2004), une centaine d’artistes ont presté. A la fin 5 artistes et groupes ont été retenu : Wilfried, Joe Patenzo, Sydney, Lady B et C-minaire. C’est finalement en Juin 2006 qu’elle a vu le jour. Compile de très bonne qualité.

SULTAN OSHIMIHN : produit par le label « Red Zone », « the birth of fire » est un album de 17 titres. De tous les albums produit ces dernières années au bled, « the birth of fire » fait parti des albums les mieux travaillés. Un son de qualité, les thèmes de chanson sont bien pensées, bref le genre d’album qu’on aimerait en trouver plus souvent et le trouver chez soit après le boulot.

IDOLE KPU : jeune groupe du quartier Etam Bafia (Yaoundé), Idole Kpu a commis en cette année 2006 un album de 10 titres qui s’intitule « Music Street ». malgré leur jeune age, Guespa, Oruga et Rufflo ont marqué de leur emprunte le paysage du hip hop kamer. L’album est une autoproduction.

B’RTY B PHENOM’N : c’est le tout premier rappeur produit du coté de Garoua (NDRL, capitale de la province du nord Cameroun). Son album « zone interdite » sorti depuis juin 2006 manque véritablement de promo. Un album de bonne qualité mais qui malheureusement tarde à décoller. Un album produit par TH Production

Lady B : lauréate de coca cola Dream, elle vient de commettre un album 100% rap intitulé “ma colère” sorti en début 2007. Album qui a connu la participation des artistes tels que Reezbo, Aristy B et Sultan Oshimihn. C’est une autoproduction.


LE GRAFFITTI
En ce moment, le Graff n'est pas encore assez représenté dans le mouvement Hip-Hop au Cameroun. Mais cela ne veut pas dire qu'il y a pas de graffeurs ils sont nombreux au contraire; je tiens comme ça à parler de Anthors du Groupe MÔ2TÊT, Reptyle, Douglas, Selim Saël, Lykange et autres...


Le DEEJAYING
En ce qui concerne les DJ's Hip-Hop au Cameroun, on en trouve peu car certains ne se font pas entendre à cause du manque de concert Hip-Hop, manque de soirée et autres. Mais néanmoins, nous avons quelques personnes qui représentent: DJ BILIK de Yaoundé patron du Zomloa Familia, DJ CARLOS de Douala boss avec la Radio privée Equinox sans publicité biensûr dans l'émission Hip-Hop BARACOUDA où les jeunes s'expriment et *vendent* la cause de la chose.


LA DANSE HIP-HOP
Dans la Danse Hip-Hop au Kamer encore appelé Break Dance, de nombreux jeunes camerounais se sont lancés dans cette danse; quelques uns sont reconnus comme Achil, Pépé Ekoka, Polo etc... De nombreux autres aussi. Cette danse n'est pas trop représenté sur les scènes hip-hop au Cameroun et cela toujours à cause du manque de moyens et il y a aussi peu de considération pour ces jeunes danseurs ou Breakeurs.

Interview :Damon Williams


Georges Betoka alias Damon Williams. Directeur général de Border Blaster international, ce camerounais qui prépare les African hip hop Awards en 2008, négocie des spectacles pour des stars américaines.

Vous avez récemment séjourné au Gabon dans le cadre de la nuit de la musique, qu’est ce que vous faisiez ?
Je réside normalement en suède. Je suis arrivé au Gabon le 16 août 2007 pour la grande nuit de la musique avec une artiste qui avait une prestation à faire. En l’occurrence la princesse du RNB américain, Eve.

Comment avez-vous procédé pour amener Eve au Gabon ?
Dans ma structure, Border Blaster International, qui fait de la production de management et d’édition musicale, j’ai 4 départements : la production, l’édition et la distribution qui deale avec les plus grosses sociétés de distribution indépendantes en Europe et aux Etats-Unis qui peuvent distribuer mon catalogue dans une centaine de pays, en vente dans tous les magasins et en ligne. Le quatrième département c’est du booking et du management d’artistes. Je suis contacté par beaucoup de promoteurs à travers le monde pour ramener des artistes comme 50 cent, Jay Z, Eve, etc. Un ami m’a contacté pour me dire que le Gabon avait besoin de mon coup main pour booker un artiste international. Au début, c’est Sean Paul, mais il n’était pas disponible. On a orienté les négociations vers Eve qui, heureusement, avait quelques jours de libres.

Ça coûte quoi d’avoir Eve sur un plateau ?
Déplacer des artistes de ce niveau coûte extrêmement cher. Pour avoir Eve sur un plateau, le gouvernement gabonais et la fondation Amissa Bongo ont du débourser 300.000 dollars américains soit 150millions de francs Cfa environ. Elle a une dimension internationale avérée, elle est surmédiatisée aux Etats-Unis et passe les trois quarts de son temps en tournée. Eve ne se déplace pas toute seule, tout cela a un coût.

L’argent est-il la seule exigence de ces stars ?
Il y a évidemment d’autres paramètres. il faut d’abord avoir des relations avec l’artiste au point où il te fasse confiance. Car, pour ces artistes là, ce n’est pas l’argent qui les intéresse quand ils viennent en Afrique. Ce sont des millionnaires en euros. Eve est venue parce qu’elle aime l’Afrique. Je lui ai expliqué que florence Titty Dimbeng, la coordonnatrice de l’événement, était très professionnelle. Que toutes ses exigences en terme de standards pour l’hébergement, le transport, la sécurité et pour sa prestation seraient respectées. Et le Gabon a bien répondu aux spécificités du raider, c'est-à-dire un hôtel cinq étoiles, un nombre précis de voitures avec des couleurs arrêtées, le format de la scène, etc…

Vous travaillez uniquement avec des grosses pointures alors…
Border Blaster International travaille avec des artistes européens, américains et quelques africains. Snoop Dogg, 50 cent, Eve, Jay J pour la France c’est avec 113, la Fouine, Booba, Sinik, Lalcko … je m’occupe aussi des artistes au pays notamment Manhitoo avec lequel je suis en contrat pour la réalisation et la production de son premier album. Il y’a Krotal à qui j’ai proposé de travailler uniquement comme agent international afin de lui trouver des maisons pour diffuser son disque.

Comment vend on les artistes à l’international ?
L’industrie musicale est très large. Il y’a trois domaines principaux : la production qui consiste à développer un artiste, financer le studio et la création du visuel et du clip vidéo. Il y’a l’édition, qui est en fait le marketing qu’on fait pour aider l’artiste à être diffusé très facilement. Le troisième élément c’est la distribution, c’est uniquement des structures qui sont spécialisées dans la vente et la commercialisation des œuvres musicales. Ces étapes doivent être maîtrisées par celui qui veut être un agent. Pour vendre un artiste à l’international, la première condition c’est le talent. Ensuite, il faut de la patience, parce qu’il y’a beaucoup trop d’artistes. Les statistiques démontre que sur un million de candidats, il y’en a un qui est retenu et qui arrive à faire un carton. Enfin, à coté de la détermination, il faut s’entourer des personnes compétentes qui peuvent l’aider à gravir une à une les marches du succès. Pour cela, l’artiste doit être discipliné et s’imposer un rythme de vie strict.

Pourquoi ne faites vous pas ce travail au Cameroun ?
(rire). L’environnement est hostile. Le langage n’est pas le même. La politique culturelle qui devrait venir du Gouvernement est inexistante. Mais nous ne sommes pas découragés. Les actions subtiles que nous menons aujourd’hui au Cameroun, pour la construction de notre scène urbaine africaine, seront visibles peut être dans cinq ou dix ans. Pour aider le Cameroun, il faut une stratégie panafricaine de construction musicale. Les décideurs doivent savoir que la base de l’économie d’un pays quel qu’il soit c’est son industrie culturelle. Elle arrive en tête de toutes les autres industries que sont le pétrole, l’armement et la pharmacie. Pour percevoir le potentiel économique Camerounais, il faut avoir été formé. C’est pourquoi j’ai quitté le Cameroun à 18 ans, pour aller ailleurs comprendre comment fonctionne l’industrie du disque.

Cependant, votre premier essai avec le cameroun hip hop awards a été un échec ?
Ça dépend de l’angle avec lequel on interprète ce qui a été fait. En 2002, nous avons travaillé pour la réalisation du cameroon hip hop awards. L’idée était de phen. Je lui ai donné mon accord à condition que sa vision soit plus large. Qu’il ne récompense pas uniquement les artistes camerounais, mais plus tôt des artistes internationaux au Cameroun. Cela permettra aux locaux d’avoir une visibilité internationale avec des médias qui viennent de plusieurs pays. Ensuite, les locaux seront confrontés aux internationaux et pourront acquérir de l’expérience. Ça s’est relativement bien passé. On avait deux concerts. Celui du stade Mbappé Leppé qui était un échec cuisant. Mais pour nous, cet échec a été la plus belle victoire. Car, le projet au Cameroun avait un but précis : faire une simulation grandeur nature sur le terrain. Cela nous permettait de percevoir les difficultés sur les plans logistiques, organisationnel, financier qui nous permettraient de faire un projet à dimension internationale. Et ce projet est entrain d’être construit et aura lieu en 2008.

Doit on s’attendre à un cameroun hip hop awards bis ?
Non. Cet événement va s’appeler les African Hip Hop Awards. Le but de ce concept est de récompenser en terre mère, les fils d’Afrique immigrés, une fois par an en Afrique pour pouvoir partager leur expérience et qu’ils aident ceux qui sont ici à mieux vendre leurs œuvres. Cet événement aura lieu en Afrique du sud, car c’est le seul pays qui peut accueillir autant de personnes dans des hôtels de standard international. J’ai voulu le faire au Cameroun mais il y’a pas de logistique notamment les salles de spectacles, hôtels, matériel technique adéquat. Comment on va faire pour accueillir Eminem, Dr Dre, Timbaland, Shakira, Beyoncé ? ce sont des gens qui demandent des cinq étoiles mais de luxe. A paris, ils refusent même le Hilton car ce n’est pas un standard pour eux. A cette occasion, les artistes camerounais et africains pourront être en compétition au même pied d’égalité avec ces stars. S’ils prouvent, ils peuvent décrocher des contrats avec des grosses maisons de disques. On ne demandera rien à personne, mais ce sera uniquement ouvert à ceux qui ont du talent.

N.B : la soirée de remises des oscars en ce qui concerne le hip hop camerounais aura bel et bien lieu le 11 Février. Préparez vous. Vous pourrez voter dans quelques jours vos meilleurs artistes de l’année.

Marion Obam pour Situation Mag

Portrait : K-rym La Rime


K-rym est le nom de scène d'un jeune habitant de Bessengue qui a choisi de s'exprimer à travers le Rap.

D'abord entré au Cameroun par la télévision, le Rap est petit à petit devenu un moyen d'expression prisé par les jeunes kmers à la dérive. Malgré la mauvaise réputation qu'à encore ce mode d'expression au pays, les jeunes affirment que c'est le rap qui les a sauvé de la délinquance.

Le manque de moyens n'empêche pas K-rym de tenter d'enregistrer ses compositions où se mèlent revendications sociales et affirmation de ses croyances.

Il participe régulièrement à des scènes rap, le plus souvent dans le cadre d'actions commerciales de marques multinationales (Coca-cola et Nestlé pour n'en citer que deux) qui prennent une place encore laissée vide par les producteurs et diffuseurs de musique locaux. Ces derniers tardent en effet à prendre en compte un phénomène qui s'amplifie parmi la jeunesse urbaine.

Arret sur image: Ra-syn

Video réalisée lors de la sortie du nouvel opus de Rasyn intitulé african mic fighter .

Video : Rap-conteurs , je wanda

Decouvrez le clip "je wanda " ,un titre ayant connu la collaboration de quelques-uns des meilleurs rappeurs et chanteurs rnb du cameroun : Final D, Big B-Zy, Feros, Krotal, Danielle Eog, Guch' K .



Video : Lalcko ,Lumumba

Découvrez Lumumba, le dernier clip du rappeur franco-camerounais Lalcko. 2008 : Lalcko revient ! Comme à son habitude, sa science est distillée avec parcimonie. Le 14 Janvier 2008, le street album «Les Diamants De Conflit» atterrit dans les bacs






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