Invité au FENAC 2008 à Maroua, Thierry Olemba the human beat box, a livré deux shows mémorables devant le public de Maroua et aux festivaliers. En pleine promo de son maxi single Ma grande mère joue au billard, il a bien voulut se confié à Kamerhiphop au sujet de son album en préparation, de sa première participation au FENAC, de sa vision du hip hop camerounais…
Kamerhiphop.com : Bonjour. Comment vis tu cette 7e édition du festival national des arts et de la culture ?
Thierry Olemba : Bonjour. Jusqu’ici c’est pas mal, j’ai fais deux spectacles et le public est accueillant. C’est vrai qu’on a observé assez de défaillances au départ, par exemple on a la sono qui est pourtant bonne mais elle manquait d’exactitude. Il a fallut l’intervention des grands frères comme Steve Ndjana, Gilbert Moudio pour que le son soit ce qu’il est aujourd’hui.
Ton actualité c’est surtout la sortie de ton maxi intitulé Ma grande mère joue au Billard. Un titre un peu insolite…
Oui insolite je l’avoue. Un jour, j’étais en pleine freestyle avec des potes et j’ai improvisé un titre, ma grande mère joue au billard, et tout le monde à commencer à se marré et là du coup je me suis dit on peut faire un titre avec. D’autre part, ma grande mère joue au billard c’est à l’image de notre contexte camerounais notamment quand je parle par exemple du bobolo (bâton de manioc. Ndlr), du kabagondo ; il y’a un message que je véhicule au fond en fait.
Quel est ce message ?
Que chacun reste à sa place tout simplement. Quand tu entres par exemple en boite de nuit et que tu trouves une grande mère avec son kabagondo enfilé dans son short, tu ne trouveras pas ça normale.
Ce single annonce t-il un album à venir ?
Oui il annonce un album qui comme je l’ai dit lors de la conférence de presse au Ccf, sortira en février ou en mars 2009 et s’intitulera The human beat box. Il est déjà terminé mais s’il n’est pas encore sortie c’est tout simplement parce que on trouvait qu’il y’avait quelques trucs qu’il fallait réajuster car là j’ai un featuring à faire et je vais devoir me déplacer ; c’est pour ça que j’ai préféré d’abord sortir un single.
Quel sera la coloration de cet album ?
C’est du rap, moi je suis rappeur et il y’aura beaucoup de thèmes abordés à l’intérieur : l’amour, l’école, les faits de société…
Sur chaque cd figure une étiquette vendue avec le maxi dans le cadre d’un grand jeu thierry olemba. En quoi consiste le principe du jeu ?
En fait c’est un ruban sur lequel il est inscrit un code différent d’un ruban à un autre. En février il y’aura un tirage télévisé et ceux dont les numéros seront tiré au sort, gagneront de nombreux lots estampillés Thierry Olemba parmi lesquels des dvd, des casquettes, des t-shirts… Mais le gros du lot c’est un voyage d’une semaine à Paris tout frais payé par la production. Donc que tous ceux qui achètent le cd le garde jalousement.
En plus du rap que tu pratiques, tu fais également du beat box. Qu’est ce que c’est le beat box ?
Le beat box c’est tout simplement le fait de ressortir des sons de manière vocale c-a-d à travers la bouche ; faire une batterie, une basse, un chalet, une rythmique… En même temps c’est reproduire des effets spéciaux, des gun shot, des chants d’oiseaux, des robots qui se déplacent, des hélicoptères qui passent…
Comment en es tu venu à faire du beat box ?
Je crois c’est un don de Dieu et que je suis né avec. D’autre part le seigneur a voulu que je rencontre Francis Mc Flinger ; un rappeur très connu de Douala ; c’est lui qui m’a initié dans le rap. Mais apparemment je faisais ça quand j’étais petit c’est ce que mes grands frères me disent toujours.
Quel regard portes tu aujourd’hui sur le hip hop kamer ? Penses tu qu’il y’a eu progression ou alors c’est toujours le statuquo ?
Ecoute, il y’a deux choses. La première des choses c’est qu’il y’a une progression, il y’a de beaux clips qui sont réalisés et il y’a de belles thématiques qui sont développées dans les chansons et surtout on a des petits frères très prometteurs qui arrivent en force. Mais on a un autre problème qui nous laisse croire qu’on piétine. Les gars veulent se la jouer à l’américaine genre West coast Est coast ; pourtant ce n’est pas ce dont nous avons besoin. Car pour que le rap camerounais avance il faut qu’on se serre les coudes, qu’on pense à avancer tout en enterrant nos petites querelles qui en fait nous font rentrer 10 ans en arrière. Moi aujourd’hui je sors Ma grande mère joue au billard, je sais ce que les gens disent mais je ne m’attarde pas là dessus. J’ai sortie ce single pour en fait détendre et c’est aussi comme un buzz et il y’a un message à l’intérieur. Alors ceux qui pense que je n’ai rien dit dans le disque moi je leur demande de rentré encore sur les bancs d’école et de ce renseigné sur ce qu’on appelle les figures de style.
Que penses tu des initiatives telles que kamerhiphop le site et de kamerhiphop mag ?
Personnellement ce sont des initiatives que je loue car y’a peu on ne savait pas où avoir une information sur tel ou tel rappeur camerounais, sur une musique kamer, maintenant c’est possible. Tu peux être aux USA et avoir toute l’actu du hip hop grâce à kamerhiphop.com, et honnêtement je ne peux que vous souhaiter toutes les bonnes bénédictions du seigneur afin que l’aventure ne s’arrête point.
Un mot aux fans et un contact ?
Je vous remercie d’avoir passé cette interview, merci aux fans car c’est eux qui m’ont mit là et je le dis encore les gars sans vous je ne suis rien. Ma grande mère joue au billard est sortie, attendez The human beat box et les gens vont encore parler. Pour le contact c’est le 75 29 35 75 ou alors le 99 91 82 86.
