vendredi 8 février 2008

Historique du hiphop camerounais



LE RAP

Le Rap est arrivé au Kamer à la fin des années 80 presque au même moment que la magie du Blanc appelé TELEVISION. Grâce à la télé, les jeunes ont appris beaucoup de choses sur cette musique. Il n’y avait pas encore d’albums mais les jeunes hip hoppeurs se défoulaient dans des soirées tels que : les Sunday rap, big rap show, les soirées Mbitakola, les nuits du rap
Au fil des années (années 90), les groupes et rappeurs ont commencé à voir le jour. On peut citer entre autres : UMAR CVM, Anonyme Posee, Otoul Baka,le collectif Magma fusion, Benjo, Protek Tho’or, Big Bzy African Logic, les cinémas Abbia et le capitole, le centre culturel français de Yaoundé, l’institut Goethe… étaient devenus des lieux préférés des MC’S et des amoureux du hip hop.

Vibrant à l'époque sur les flow des références tel que : SOLAAR, NWA, PUBLIC ENEMY. Emporté par cette music différente des autres par son feeling, les jeunes ont immédiatement captés le style et se sont métamorphosés dans leur look et leurs fringues. La plupart le faisaient pour plaire aux filles du lycée "petit show Rap au fond des salles de classe en pleine récréation accompagne de Beat *boxeurs* (DJ)" au fil du temps c'est devenu une passion et après, la vocation. Car en ce rendant compte du revenu de l'industrie Rap dans le monde, le pouvoir qu'ont ces vedettes (l'argent, la gloire, le sexe) le professionnalisme de cette Blague est devenu un rêve pour la plupart. La réalité a saisie l'esprit et la chose Rap a été prise au sérieux par ceux qui se sentaient à la hauteur.

Vu que l'absence des médias rendaient moins populaire l'auditoire Rap, la solution était de sortir du pays et tenter sa chance dans des pays plus développés et francophone, en principe la France. Tel fut le cas de Polo qui a connu un grand succès avec le single « Panne sèche » sans oublier Pit Baccardi, BAM'S, MENELIK etc...

Au Cameroun, les Rappeurs disposent peu de moyens et *rien n'est vraiment mis leur disposition*. Néanmoins, nous tirons un coup de chapeau aux Radios et chaînes de télévisions privée qui font remonter la chose hip-hop. Ces moyens de médias restent jusqu'ici, les seul moyens qu'ont les Rappeurs au Cameroun.

Les galères sont nombreuses; Certaines personnes traitent le Rap ici d'une musique de voyoux et interprété par les voyoux; il ne se rendent pas compte du message que passe ces Rappeurs; Dans les studio maquettes, on ne trouve pas grand chose comme matoss pour bosser, les 4 pistes et c'est tout. La signature des contrats pour certains producteurs ne se limité qu'à 7%. On y retrouve aussi un grand problème de piraterie ce qui ne permet pas une grande vente de K7 pire encore les CDs.

QUELQUES SORTIES D' ALBUMS

Le répertoire Rap Made In Cameroon comporte déjà plusieurs albums :

BENJO : C'est l'auteur du premier album sorti dans les bacs dans les années 90 ce jeune ambitieux originaire de l'ethnie BASSA, a apporté beaucoup pour le Rap camerounais qui était dans le temps qu'une simple mode. Malheureusement pour lui, son album auto produit n'a pas connu un grand succès ; moins de 2.000 ventes au Bled. Titre original "IMDOMPTABLE RAP". Le même BENJO a produit en 1999 une compile intitulé « du fond des égouts » (c’est la première compil rap au kamer). Les rappeurs ayant participés à cette compile sont : Amokrane, Hakeem Raja, Benjo Himself et bien d’autres. Elle est passée inaperçue. « du fonds des égouts » a été produit par le label Mission Impossible.

UMAR CVM (un monde aussi Rebel) composé de DJ Bilik, Tom Sepha devenu Ra-syn et Joël Teek avait sorti un single « Urban Villageois », single qui est passé inaperçu. Le groupe a quand même pu faire quelques scènes hors de nos frontières notamment à Marseille (au Ducks du sud à l’occasion du festival au sud du sud dénommé « Négro et Beau »)

B-ZY : Style de Rap "Funky JazzMark" réalisateur meilleur album Rap 100% underground de l'année 2000. Ce Rappeur originaire de la côte, plus précisément de l'ethnie "Duala" " a connu un succès avec son album "DUBE". Mais malheureusement il n'a pu en profiter pour des raisons concernant les bases du contrat. Sortie : année 2000 vente ; plus de 2000 K7 Mixé en France et produit par (AJAJO Entertainment). En 2005, Big Bzy a sorti une mixtape qui se porte plus tôt bien sur le triangle national et au-delà de nos frontières.

NEGRISSIM : "Appelle ta grand-mère" titre originale de l'album. le Négrissim est un mélange de plusieurs flows (La Source, Aborigène de Boudor, Sadrak) tous originaire de Douala et de Yaoundé. Leur album auto produit n'a connu aucun succès pour cause de Sound et de la promotion. Depuis 2002, le groupe se trouve du coté du Sénégal.

BANTOU POSSI : Après dix ans passé dans l'ombre, le Bantou Possi composé de Final D, Feros et Guichy fait vibrer la jeunesse kamer au rythme de leur premier album sorti en 2001 dans les Bacs. Remarqué auprès du (PBS, BISSO NA BISSO ) Bantou Possi est déjà à plus de 15.000 ventes. Beaucoup appréciés par l'auditoire musical local. C’est un groupe qui a allié rap et RNB et ça lui réussi bien. Bantou. sortie chez RTM (Real Time Music) production. Label dirigé par l’artiste Tom Yom’s. le deuxième album du groupe est dans les bacs, il est Produit cette fois par JPS (Jean Pierre Saar) production. Le groupe a même consacré une chanson à la gloire du Pichichi Samuel Eto’o.

AUTHENTIC KLIK : groupe composé de DJ Zion, Power X, Speereet et Shabbaz, Authentic Klik a commis un album qui s’intitule « reste sage » en fin d’année 99. album qui n’a pas connu de succès à cause du manque de promo. Le son phare de l’album « reste sage » a été fait avec la collaboration de Force A4 (composé de Amina, Vegan’s, Claudia et Speereet ancienne membre du groupe)

ZOMLOA FAMILIA AU PAYS DE KUSH : c’est l’une de toute première compile rap au kamer. Elle est sortie en 2002. elle regroupait plusieurs rappeurs et groupes de rap tels que : Sultan Oshimihn, Bobby Shamann, Skie, Karamel, Elokk, Sumanja, Ykurunam, Moon Kut Choo, Racin, la Souwhite et bien d’autres. Elle a été produit par DJ Bilik pour Zomloa Recordz.

AK SANG GRAVE: YPP (Yaoundé Pour la Planète) album du groupe AK Sang Grave composé de Dar X, Eboo et Reezbo. Il est sorti en 2002 sous l’écurie Mapane Records. Il a vu la participation des artistes tels que : krotal, Danielle Eogg, Fulaw et bien d’autres. Pour les puristes, Yaoundé Pour la Planète est considéré comme l’un des meilleurs albums rap kamer. Leur deuxième album vient de voir le jour et il s’intitule « du fond de l’Afrique ».

RASYN : ancien membre du groupe UMAR CVM, Tom Sepha devenu Ra-syn nous a gratifié d’un bon album intitulé « Né sous un arbre ». album 100% rap coproduit par le chanteur Joël Teek en 2002. il vit depuis quelques années déjà du coté de l’Europe. Il parait que l’album sera réédité.

ROGGY STENTOR : il a sorti un album en 2003 et un maxi en 2006. maxi qui a vu la collaboration du chanteur makossa Njohreur dit Tiger sur le remix des sans visas de Petit Pays.

KROTAL : « vert rouge jaune » titre de l’album. à la fois DJ, ingénieur de son et rappeur, DJ Polo devenu Krotal a réalisé un album original. Album sorti en Décembre 2003. Un mélange de plusieurs style : rap hardcore et rap Mboa. Les artistes en featurings sont : le groupe AK Sang Grave, Funkiss, Joël Teek, Fulaw. Un album produit sous le label Mapane Records.

KOPPO : « si tu vois ma go » est le premier album slam au kamer. Koppo que beaucoup de hip hoppeur kamer ne connaissait pas est venu ravir la vedette aux icônes de ce mouvement. Son album a connu un succès « fou ». il a été l’artiste jeune le plus médiatisé et le plus sollicité ces dernières années. Album sorti en fin d’année 2003.

OLIVIERA : rappeur de la nouvelle génération (new school). « prémices » son maxi de 6 titres est sorti en 2003. En 2005, nouvelle distribution du Maxi inclus deux (02) inédits révélateurs ‘’un homme à part’’ et le tube ‘’dernier sur le Rap’’ sous l’effigie Serial lyricist Killer (Lyrical tueur en série) concept Labelliser qui lui est propre.

KAMERKONNEXION : première compile rap et RNB au Cameroun, Kamerkonnexion vol1 a connu la participation des artistes et groupes tels que : krotal, koppo, Joël Teek, wilfried, Funkiss , Negrissim, Rage 2 z vil, AK sang grave…. Elle a été produite par le label Mapane Records. Kamerkonnexion vol2 est en préparation

LA COMPIL SO SOUND : « préliminaires » la compile du label So Sound a réuni les artistes de Douala que sont : Ursulla, VBH, Lemir Vana, Sami et Mista Baaba. Elle a été produite en début d’année 2006 par DJ Réné Kool pour So Sound Records.

JOEL TEEK : « Mamy Wata » est le maxi que Joël Teek et son ami l’accordéoniste Lyonnais Szabo ont mi sur le marché discographique Kamer en 2005. déjà en 2003, il sort son premier maxi qui s’intitule « je viens de loin » avec l’apport en guest star du rappeur Rasyn.

TATA MENTHONG : ex rappeur du groupe la Souwhite (avec Sangoa Mboa et Owutou Nkul Medjo), Menthong a commis un album de 12 titres qui s’intitule « Yu the thong ». album produit par la famille Esseyi. La réalisation a été faite par DJ Bilik pour Zomloa Records. Il est sur le marché depuis novembre 2005. l’album a du mal à décoller.

OBIDY STYLE : c’est l’une des valeurs sures de notre hip hop. Résident du coté de Douala, Obidy Style a su s’imposer dans le gotha du hip hop kamer. Son album se porte bien, surtout « style obidy » le titre phare, un vrai régal hip hop.

COCA COLA DREAM : sorte de Star Academic hip hop, le concept a connu du succès. Pendant 5 mois (de Mai à Septembre 2004), une centaine d’artistes ont presté. A la fin 5 artistes et groupes ont été retenu : Wilfried, Joe Patenzo, Sydney, Lady B et C-minaire. C’est finalement en Juin 2006 qu’elle a vu le jour. Compile de très bonne qualité.

SULTAN OSHIMIHN : produit par le label « Red Zone », « the birth of fire » est un album de 17 titres. De tous les albums produit ces dernières années au bled, « the birth of fire » fait parti des albums les mieux travaillés. Un son de qualité, les thèmes de chanson sont bien pensées, bref le genre d’album qu’on aimerait en trouver plus souvent et le trouver chez soit après le boulot.

IDOLE KPU : jeune groupe du quartier Etam Bafia (Yaoundé), Idole Kpu a commis en cette année 2006 un album de 10 titres qui s’intitule « Music Street ». malgré leur jeune age, Guespa, Oruga et Rufflo ont marqué de leur emprunte le paysage du hip hop kamer. L’album est une autoproduction.

B’RTY B PHENOM’N : c’est le tout premier rappeur produit du coté de Garoua (NDRL, capitale de la province du nord Cameroun). Son album « zone interdite » sorti depuis juin 2006 manque véritablement de promo. Un album de bonne qualité mais qui malheureusement tarde à décoller. Un album produit par TH Production

Lady B : lauréate de coca cola Dream, elle vient de commettre un album 100% rap intitulé “ma colère” sorti en début 2007. Album qui a connu la participation des artistes tels que Reezbo, Aristy B et Sultan Oshimihn. C’est une autoproduction.


LE GRAFFITTI
En ce moment, le Graff n'est pas encore assez représenté dans le mouvement Hip-Hop au Cameroun. Mais cela ne veut pas dire qu'il y a pas de graffeurs ils sont nombreux au contraire; je tiens comme ça à parler de Anthors du Groupe MÔ2TÊT, Reptyle, Douglas, Selim Saël, Lykange et autres...


Le DEEJAYING
En ce qui concerne les DJ's Hip-Hop au Cameroun, on en trouve peu car certains ne se font pas entendre à cause du manque de concert Hip-Hop, manque de soirée et autres. Mais néanmoins, nous avons quelques personnes qui représentent: DJ BILIK de Yaoundé patron du Zomloa Familia, DJ CARLOS de Douala boss avec la Radio privée Equinox sans publicité biensûr dans l'émission Hip-Hop BARACOUDA où les jeunes s'expriment et *vendent* la cause de la chose.


LA DANSE HIP-HOP
Dans la Danse Hip-Hop au Kamer encore appelé Break Dance, de nombreux jeunes camerounais se sont lancés dans cette danse; quelques uns sont reconnus comme Achil, Pépé Ekoka, Polo etc... De nombreux autres aussi. Cette danse n'est pas trop représenté sur les scènes hip-hop au Cameroun et cela toujours à cause du manque de moyens et il y a aussi peu de considération pour ces jeunes danseurs ou Breakeurs.

Interview :Damon Williams


Georges Betoka alias Damon Williams. Directeur général de Border Blaster international, ce camerounais qui prépare les African hip hop Awards en 2008, négocie des spectacles pour des stars américaines.

Vous avez récemment séjourné au Gabon dans le cadre de la nuit de la musique, qu’est ce que vous faisiez ?
Je réside normalement en suède. Je suis arrivé au Gabon le 16 août 2007 pour la grande nuit de la musique avec une artiste qui avait une prestation à faire. En l’occurrence la princesse du RNB américain, Eve.

Comment avez-vous procédé pour amener Eve au Gabon ?
Dans ma structure, Border Blaster International, qui fait de la production de management et d’édition musicale, j’ai 4 départements : la production, l’édition et la distribution qui deale avec les plus grosses sociétés de distribution indépendantes en Europe et aux Etats-Unis qui peuvent distribuer mon catalogue dans une centaine de pays, en vente dans tous les magasins et en ligne. Le quatrième département c’est du booking et du management d’artistes. Je suis contacté par beaucoup de promoteurs à travers le monde pour ramener des artistes comme 50 cent, Jay Z, Eve, etc. Un ami m’a contacté pour me dire que le Gabon avait besoin de mon coup main pour booker un artiste international. Au début, c’est Sean Paul, mais il n’était pas disponible. On a orienté les négociations vers Eve qui, heureusement, avait quelques jours de libres.

Ça coûte quoi d’avoir Eve sur un plateau ?
Déplacer des artistes de ce niveau coûte extrêmement cher. Pour avoir Eve sur un plateau, le gouvernement gabonais et la fondation Amissa Bongo ont du débourser 300.000 dollars américains soit 150millions de francs Cfa environ. Elle a une dimension internationale avérée, elle est surmédiatisée aux Etats-Unis et passe les trois quarts de son temps en tournée. Eve ne se déplace pas toute seule, tout cela a un coût.

L’argent est-il la seule exigence de ces stars ?
Il y a évidemment d’autres paramètres. il faut d’abord avoir des relations avec l’artiste au point où il te fasse confiance. Car, pour ces artistes là, ce n’est pas l’argent qui les intéresse quand ils viennent en Afrique. Ce sont des millionnaires en euros. Eve est venue parce qu’elle aime l’Afrique. Je lui ai expliqué que florence Titty Dimbeng, la coordonnatrice de l’événement, était très professionnelle. Que toutes ses exigences en terme de standards pour l’hébergement, le transport, la sécurité et pour sa prestation seraient respectées. Et le Gabon a bien répondu aux spécificités du raider, c'est-à-dire un hôtel cinq étoiles, un nombre précis de voitures avec des couleurs arrêtées, le format de la scène, etc…

Vous travaillez uniquement avec des grosses pointures alors…
Border Blaster International travaille avec des artistes européens, américains et quelques africains. Snoop Dogg, 50 cent, Eve, Jay J pour la France c’est avec 113, la Fouine, Booba, Sinik, Lalcko … je m’occupe aussi des artistes au pays notamment Manhitoo avec lequel je suis en contrat pour la réalisation et la production de son premier album. Il y’a Krotal à qui j’ai proposé de travailler uniquement comme agent international afin de lui trouver des maisons pour diffuser son disque.

Comment vend on les artistes à l’international ?
L’industrie musicale est très large. Il y’a trois domaines principaux : la production qui consiste à développer un artiste, financer le studio et la création du visuel et du clip vidéo. Il y’a l’édition, qui est en fait le marketing qu’on fait pour aider l’artiste à être diffusé très facilement. Le troisième élément c’est la distribution, c’est uniquement des structures qui sont spécialisées dans la vente et la commercialisation des œuvres musicales. Ces étapes doivent être maîtrisées par celui qui veut être un agent. Pour vendre un artiste à l’international, la première condition c’est le talent. Ensuite, il faut de la patience, parce qu’il y’a beaucoup trop d’artistes. Les statistiques démontre que sur un million de candidats, il y’en a un qui est retenu et qui arrive à faire un carton. Enfin, à coté de la détermination, il faut s’entourer des personnes compétentes qui peuvent l’aider à gravir une à une les marches du succès. Pour cela, l’artiste doit être discipliné et s’imposer un rythme de vie strict.

Pourquoi ne faites vous pas ce travail au Cameroun ?
(rire). L’environnement est hostile. Le langage n’est pas le même. La politique culturelle qui devrait venir du Gouvernement est inexistante. Mais nous ne sommes pas découragés. Les actions subtiles que nous menons aujourd’hui au Cameroun, pour la construction de notre scène urbaine africaine, seront visibles peut être dans cinq ou dix ans. Pour aider le Cameroun, il faut une stratégie panafricaine de construction musicale. Les décideurs doivent savoir que la base de l’économie d’un pays quel qu’il soit c’est son industrie culturelle. Elle arrive en tête de toutes les autres industries que sont le pétrole, l’armement et la pharmacie. Pour percevoir le potentiel économique Camerounais, il faut avoir été formé. C’est pourquoi j’ai quitté le Cameroun à 18 ans, pour aller ailleurs comprendre comment fonctionne l’industrie du disque.

Cependant, votre premier essai avec le cameroun hip hop awards a été un échec ?
Ça dépend de l’angle avec lequel on interprète ce qui a été fait. En 2002, nous avons travaillé pour la réalisation du cameroon hip hop awards. L’idée était de phen. Je lui ai donné mon accord à condition que sa vision soit plus large. Qu’il ne récompense pas uniquement les artistes camerounais, mais plus tôt des artistes internationaux au Cameroun. Cela permettra aux locaux d’avoir une visibilité internationale avec des médias qui viennent de plusieurs pays. Ensuite, les locaux seront confrontés aux internationaux et pourront acquérir de l’expérience. Ça s’est relativement bien passé. On avait deux concerts. Celui du stade Mbappé Leppé qui était un échec cuisant. Mais pour nous, cet échec a été la plus belle victoire. Car, le projet au Cameroun avait un but précis : faire une simulation grandeur nature sur le terrain. Cela nous permettait de percevoir les difficultés sur les plans logistiques, organisationnel, financier qui nous permettraient de faire un projet à dimension internationale. Et ce projet est entrain d’être construit et aura lieu en 2008.

Doit on s’attendre à un cameroun hip hop awards bis ?
Non. Cet événement va s’appeler les African Hip Hop Awards. Le but de ce concept est de récompenser en terre mère, les fils d’Afrique immigrés, une fois par an en Afrique pour pouvoir partager leur expérience et qu’ils aident ceux qui sont ici à mieux vendre leurs œuvres. Cet événement aura lieu en Afrique du sud, car c’est le seul pays qui peut accueillir autant de personnes dans des hôtels de standard international. J’ai voulu le faire au Cameroun mais il y’a pas de logistique notamment les salles de spectacles, hôtels, matériel technique adéquat. Comment on va faire pour accueillir Eminem, Dr Dre, Timbaland, Shakira, Beyoncé ? ce sont des gens qui demandent des cinq étoiles mais de luxe. A paris, ils refusent même le Hilton car ce n’est pas un standard pour eux. A cette occasion, les artistes camerounais et africains pourront être en compétition au même pied d’égalité avec ces stars. S’ils prouvent, ils peuvent décrocher des contrats avec des grosses maisons de disques. On ne demandera rien à personne, mais ce sera uniquement ouvert à ceux qui ont du talent.

N.B : la soirée de remises des oscars en ce qui concerne le hip hop camerounais aura bel et bien lieu le 11 Février. Préparez vous. Vous pourrez voter dans quelques jours vos meilleurs artistes de l’année.

Marion Obam pour Situation Mag

Portrait : K-rym La Rime


K-rym est le nom de scène d'un jeune habitant de Bessengue qui a choisi de s'exprimer à travers le Rap.

D'abord entré au Cameroun par la télévision, le Rap est petit à petit devenu un moyen d'expression prisé par les jeunes kmers à la dérive. Malgré la mauvaise réputation qu'à encore ce mode d'expression au pays, les jeunes affirment que c'est le rap qui les a sauvé de la délinquance.

Le manque de moyens n'empêche pas K-rym de tenter d'enregistrer ses compositions où se mèlent revendications sociales et affirmation de ses croyances.

Il participe régulièrement à des scènes rap, le plus souvent dans le cadre d'actions commerciales de marques multinationales (Coca-cola et Nestlé pour n'en citer que deux) qui prennent une place encore laissée vide par les producteurs et diffuseurs de musique locaux. Ces derniers tardent en effet à prendre en compte un phénomène qui s'amplifie parmi la jeunesse urbaine.

Arret sur image: Ra-syn

Video réalisée lors de la sortie du nouvel opus de Rasyn intitulé african mic fighter .

Video : Rap-conteurs , je wanda

Decouvrez le clip "je wanda " ,un titre ayant connu la collaboration de quelques-uns des meilleurs rappeurs et chanteurs rnb du cameroun : Final D, Big B-Zy, Feros, Krotal, Danielle Eog, Guch' K .



Video : Lalcko ,Lumumba

Découvrez Lumumba, le dernier clip du rappeur franco-camerounais Lalcko. 2008 : Lalcko revient ! Comme à son habitude, sa science est distillée avec parcimonie. Le 14 Janvier 2008, le street album «Les Diamants De Conflit» atterrit dans les bacs






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